Danna se baladait tranquillou dans les rues, observant patiemment les gens; Du moins, c'était l'impression que les gens avaient d'elle à ce moment précis. En réalité elle les traquait, ou plutôt traquait la moindre dispute, pour y mettre fin. C'était devenu sa drogue. Mettre fin aux disputes. Il fallait qu'elle éradique les disputes. Eradiquer, c'était le mot. On ne peut pas faire un génocide de disputes, non? Puisque ce n'est pas un peuple. Elle traquait donc, de son air tranquille. Il était tard, et dans ces ruelles, pour une jeune fille de quinze ans, ce n'est pas bon de rester trop longtemps. Surtout quand on en paraît douze. Mais elle n'avait pas peur. Elle avait de quoi se protéger. Elle s'assit sur un muret et sorti le carnet, soigneusement caché dans des feuilles roses, tel le journal intime de n'importe quelle petite fille existante, de douze ans. Elle l'ouvrit à la page 4, la page des D. Oui, elle avait transformé son death en répertoire, contrôlant parfaitement son usage. Que se passerait il, lorsqu'elle n'aurait plus de feuilles nulle part? C'était impossible, elle avait déjà songé à ça. C'était un carnet magique. Les pages devaient se régénérer, non? Nan? Tant pis. Pour l'instant il lui restait tant de place.
La page des D. En effet, dans cette ruelle résidait le couple des Daisuke, qui, paraît il, se disputait tout le temps. Danna se posta près de leur fenêtre. Et les cris ne tardèrent pas à résonner dans le silence angoissant de la nuit. La petite fille écouta attentivement les raisons de leur dispute. Une scène de ménage. Lui qui n'aide jamais à la maison, selon la femme. Danna arrêta d'écouter. Elle en savait déjà assez. Elle sortit son crayon, sortit une feuille blanche de la double rose, et écrit, tranquillement: Kyô Daisuke. Mort par infarctus. Après s'être énormément énervé contre sa femme, au moment où il menace de la frapper, il meurt. La femme aura un bleu. Comme ça elle ne sera pas soupçonnée de meurtre. A...
Danna regarda sa montre. Il était 23.06. Elle allait programmer la mort à 23.15, le temps qu'elle soit rentrée chez elle et que personne ne l'ai vue.
Danna se mit tranquillement en route, dans les petites ruelles, son carnet soigneusement rangé dans son sac noir en bandoulière. La petite observait d'un air froid toutes les maisons, guettant le cri, la dispute, le mot trop haut. Si une autre dispute éclatait, elle pourrait remédier à cela.
*C'est bien Danna. Tu as faitdu bon boulot, ce soir.*
La jeune fille sourit. Elle pourrait s'endormir tranquillement.
{Désolée de la piètre longueur, mais je n'ai pas d'idée pour les commencements]